Aux Nocturnes Littéraires, Karin a rencontré Michel Quint, qui lui a écrit ce petit mot :
“Comment Karin Müller biographise…
Il est évident que les biographies de peintres par Karin Müller n’en sont pas. Pas plus que des journaux intimes. On est plus près du roman, de l’autofiction par délégation. Comme si Hopper, Matisse, Staël, avaient spécifié par testament qu’ils autorisaient Karin Müller à dire « je » à leur place. À chausser leurs godasses et endosser leurs vêtements. Du coup l’affaire tient aussi du résultat du carnet de travail d’un comédien. Et ça vit, le sang bat là-dedans, Karin Müller prête sa chair, son évidence minérale comme disait Charles Dullin à ces peintres. Ce qui en résulte est une immédiateté du compagnonnage, une entrée directe dans l’intimité des artistes. Comme s’ils se retournaient sur leur vie et laissaient leur mémoire choisir la trace dans ce chaos de l’existence passée, avec pour seuls repères et essentielles confidences de l’artiste les œuvres, l’au-delà de l’humain fragile et qui pourtant n’a d’autre matériau.”